30 octobre 2010
MER ET ANIMAUX A WASQUEHAL
En collaboration avec la galerie Din'Art (Dinard - Ille-et-Vilaine), l'Hôtel de ville de Wasquehal, juste à côté de Lille, accueillera du 10 au 17 novembre une exposition des peintures de Marin Marie et de Matthieu Dorval. Une vingtaine de mes bronzes animaliers y seront présentés.
Marin Marie (1901-1987), de son vrai nom Paul Emmanuel Durand Coupel de Saint-Front.
Sa parfaite connaissance de le mer et des navires, acquise notamment lors de campagnes avec le Commandant Charcot, à l'occasion de sa traversée de l'Atlantique ou dans sa paisible retraite des îles Chausey, à fait de lui l'un des plus grands parmi les peintres de la Marine (ceux qui ont le droit de mettre une petite ancre à côté de leur signature !).
Peintre, aquarelliste, illustrateur, il a côtoyé Alain Gerbault, l'immense Albert Brenet, était sur place lors du bombardement de la flotte française à Mers-El-Kébir, a assisté au débarquement anglais à Dakar, participé à la construction du France. Il fut fait Officier de la Légion d'Honneur. Le Musée de la Marine à Paris abrite un grand nombre de ses oeuvres, très recherchées.
Une exposition de Marin Marie est toujours un évènement.
Voici, pour mémoire, quelques oeuvres exposées à Saint-Mandé en novembre 2009.
Matthieu Dorval est présenté beaucoup mieux que je ne saurais le faire sur le site suivant :
http://www.lands-end.fr/index.html
Voici quelques unes-de ses oeuvres.
Mes bronzes animaliers, parmi lesquels les derniers (la lionne, le guépard, l'éléphant couché, etc) seront donc également présentés.
Attention : l'exposition est brève et se termine le 17 novembre. L'Hôtel de ville sera ouvert tous les jours, y compris le dimanche et le 11 novembre. Vous êtes invités au vernissage le mardi 9 novembre à 18h30.
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17 octobre 2010
LIONNE, GUEPARD ET ELEPHANT COUCHE EN BRONZE
Une journée à la fonderie Barthélémy, à Crest (Drôme), m'a permis de faire les finitions et rapporter les exemplaires en bronze de "La lionne Laetitia" (en deux patines : classique et naturelle, c'est-à-dire fauve avec la gorge et le ventre clairs), le petit "Guépard" et "L'éléphant d'Afrique couché" mais cette fois sans socle, ce qui l'inscrit parfaitement dans la série des éléphants d'Afrique se relevant et chargeant (encore en terre).
Toutes ces pièces sont visibles dans les albums photos correspondants.
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11 octobre 2010
LA VALEUR D'UN BRONZE (34) : LA LIONNE DU SENEGAL
Voici une très belle lionne du grand Antoine-Louis Barye, dont les photos, très nettes, sont envoyées par Monsieur Marcel P. Notre internaute précise que ce bronze est dans sa famille depuis les années 50 et donne des dimensions très précises de la pièce.
Il s'agit de la "Lionne du Sénégal". Plus que pour toute autre pièce, cette précision géographique a une grande importance. En effet, le sculteur a créé un autre sujet presque identique, s'appelant "La Lionne d'Algérie". Les deux font exactement la même hauteur et à première vue, il est impossible de les distinguer l'une de l'autre. MM.Richarme et Poletti mentionnent, dans leur "Catalogue raisonné des sculptures de Barye" (Gallimard) une lettre du sculpteur au collectionneur Alfred Bruyas le 19 décembre 1873, où l'artiste donne comme éléments distinctifs la tête et la queue : la Lionne d'Algérie tourne légèrement la tête vers la droite et avance la patte avant gauche, tandis que la Lionne du Sénégal tourne un peu la tête vers la gauche et ses pattes avant sont au même niveau.
J'ai plusieurs fois parlé sur ce site d'Antoine-Louis Barye (1795-1875) et je ne vais pas recommencer. Mais aux plus curieux, qui veulent tout savoir de ce très grand artiste, je recommande la lecture de "Monsieur Barye" de Michel Poletti (Editions Acatos - Nov 2002 - 322 p.).
La Lionne du Sénégal a été créée vers 1857 et les fontes posthume de Barbedienne sont nombreuses. C'est une pièce assez simple, statique, dont les détails, en particulier au niveau des yeux et des griffes, ne sont pas très marqués, mais elle possède un charme particulier, sans doute dû au modelé très apparent des muscles et à l'allure altière du fauve. Sa simplicité aurait pu lui donner une vocation de modèle poour de nombreuses copies et surmoulages, mais curieusement ce n'est pas vraiment le cas. En l'occurence, l'authenticité semble avérée, d'autant plus que les dimensions communiquées sont bien celles mentionnées dans le Catalogue raisonné : 270 mm de long dont 227 mm pour le socle, 8 cm de profondeur et 200 mm de haut.
Le bronze de Monsieur P. porte la marque du fondeur Barbedienne mais le libellé permet de dater un peu la pièce : "F.Barbedienne Fondeur" a été utilisé au XIXème siècle et au tout début du XXème avant d'être remplacé par "F.Barbedienne Fondeur Paris".
La "Lionne du Sénégal", comme celle d'Algérie d'ailleurs, est une pièce assez recherchée, ce qui explique des estimations plutôt élevées. Voici quelques résultats de vente aux enchères :
- Artcurial (Paris) le 22 juin 2009 : estimée 2000 à 3000 Euros, elle a été adjugée à 6120 Euros frais compris (soit environ 5000 Euros hors frais)
- Estimée 8000 Euros en novembre 2008 à St-Germain-en-Laye, elle n'a pas été vendue (estimation manifestement trop élevée).
- A New York (Clarke), le 28 mars 2010, estimée entre 2000 et 3000 dollars, elle a été adjugée 2820 Dollars.
Il me semble qu'une juste estimation pour cette belle lionne tournerait autour de 4000 Euros. Celle vendue chez Artcurial devait avoir une patine ou une ciselure remarquable, ou bien... il y avait LE collectionneur que tout vendeur espère et qui voulait précisément cette pièce !
Vous possédez un bronze animalier et vous souhaitez en connaître l'histoire et la valeur ? Envoyez-moi (damiencolcombet@free.fr) quelques photos très nettes de l'ensemble de la pièce, de la signature, de la marque éventuelle du fondeur et du dessous du socle, ainsi que les dimensions précises.
20:35 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (1)
09 octobre 2010
L'ELEPHANT D'AFRIQUE CHARGEANT
Dans les albums photos, une nouvelle création : "l'Eléphant d'Afrique chargeant".
Voici donc la troisième pièce du triptyque des grands éléphants d'Afrique : après l'éléphant couché, puis celui se relevant, voici la dernière étape de son mouvement, la charge.
Un éléphant qui charge, c'est une tornade, un cataclysme qui déboule : écrasant toute végétation sur son passage, les oreilles écartées, la trompe tendue puis s'enroulant sous le menton dans les derniers mètres, sans doute pour la protéger, barissant, il trotte à très vive allure, se repérant à l'odorat bien plus qu'à la vue. Un homme ne peut lui échapper s'il court en ligne droite sur terrain découvert. Il ne peut s'en sortir qu'en se cachant, à bon vent, ou avec beaucoup de chance. A moins qu'il ne s'agisse d'une charge d'intimidation, comme c'est généralement le cas - mais pas toujours !!! - les premières fois. Le pachyderme s'arrête alors à quelques mètres de l'intrus dans un grand nuage de poussière, balance sa trompe, et repart. Il faut toutefois avoir les nerfs solides pour oser maintenir sa position face à ce qui pourrait être comparé à un camion arrivant à pleine vitesse !
Il est bien délicat de critiquer le grand Barye, qui a créé lui aussi un Eléphant d'Afrique au galop, abondamment fondu en plusieurs tailles par ses différents éditeurs mais cet animal présente un défaut qui m'a toujours étonné de la part d'un grand connaisseur comme Barye : son éléphant galope, un seul de ses pieds touchant le sol. Or, c'est morphologiquement impossible, les articulations des pattes de l'éléphant ne lui permettant que de trotter, en maintenant toujours au moins deux pieds au contact du sol.
Pour ma part, j'ai voulu rendre l'étonnant sentiment de légèreté que l'on ressent lorsqu'un éléphant court. La tête haute, le dos cambré, la queue dressée, on sent l'amplitude de ses foulées et l'on perçoit tout à coup que cet animal n'est pas un balourd incapable d'agilité et de célérité.
Cette semaine, je mettrai en ligne des photos de la lionne Laetita et du guépart en bronze, ainsi que de l'éléphant couché mais sans socle.
21:46 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (2)