31 juillet 2012
QUELQUES BEAUX BRONZES A PARIS (2)
Suite de notre petit périple à Paris, occasion d'admirer ici et là de beaux bronzes monumentaux.
A l'entrée du Jardin des Plantes, côté gare d'Austerlitz, on trouve le grand Emmanuel Frémiet au travail, sculptant le combat entre l'ourse et le dénicheur d'oursons. Au pied de la sellette du sculpteur, un crâne de cheval, allusion à la très grande attention que portait Frémiet à l'exactitude morphologique de ses créations. Cette statue est d'Henri Greber.
Et près de l'entrée de la ménagerie, est justement présenté, en grande taille cette fois, le combat de l'ourse et du dénicheur d'oursons, dans la version où le petit ourson est déjà mort, attaché à la ceinture de l'homme.
Une petite promenade dans la Ménagerie du Jardin des plantes permet d'y découvrir de très nombreux bronzes, dont ce charmeur de serpent (Charles Arthur Bourgeois) ou, plus bas, le lion de Paul Jouve. Il y a aussi un lion de Jacquemart, un chasseur d'ours, un chasseur de crocodiles, un homme primitif sculptant un morceau de pierre, etc.
Et puis il y a ce qu'aucun sculpteur ne parviendra jamais à faire, les modèles de nombreux artistes : les animaux de la Ménagerie.
Orang-Outan.
Yack
Gaur, animal monumental, qui peut atteindre deux mètres au garrot, d'une puissance phénoménale.
Flamant rose.
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20 juillet 2012
QUELQUES BEAUX BRONZES A PARIS (1)
Un petit séjour à Paris est toujours l'occasion d'y admirer les nombreuses sculptures, en particulier les bronzes, connus ou moins fameux, mis en valeur ou discrets. En voici quelques-uns.
Le Pont Alexandre III, dont la première pierre fut posée en 1896 par le Tsar Nicolas II et qui fut inauguré pour l'Exposition universelle de 1900, et, au fond, la coupole des Invalides. Au sommet des quatre colonnes, on trouve la renommée des arts (Emmanuel Frémiet), la renommée de la guerre (Clément Steiner), la renommée de l'agriculture (Gustave Michel) et la renommée au combat (Pierre Granet).
A proximité immédiate du pont, rive droite, la statue de Simon Bolivar, d'Emmanuel Frémiet. Auparavant située porte de Champerret, elle a été déplacée et installée là en 1980. C'est une copie de la statue commandée à Frémiet par la ville de Bogota en Colombie.
Sur le pont, la ravissante "Fillette à la coquille" de Léopold Morice.
Au pied des statues et des groupes du pont, on trouve de nombreux et beaux poissons et crustacés !
Place du Canada, j'ai été surpris de découvir un grand groupe que je ne connaissais pas : il s'agit de l'hommage aux soldats russes du Corps expéditionnaire, qui se sont battus pour la France durant la première guerre mondiale. Cette sculpture est de Vladimir Sourovtsev. Ce bronze est en fait tout récent : il a été inauguré en 2011 par Vladimir Poutine et François Fillon.
Pour en savoir plus sur ces soldats russes, se reporter à cette adresse : http://fr.interaffairs.ru/events_fr.php?n=3
Au jardin des Tuileries, près de l'Arc de Triomphe du Carrousel, un grand "lion attaquant un crocodile" du sculpteur Cain (gendre de Pierre-Jules Mêne).
A côté de la cathédrale de Paris, côté Seine, un grand groupe très impressionnant : "Charlemagne et ses Leudes", du sculpteur Charles Rochet. A l'époque du haut Moyen-âge, les Leudes étaient des membres de la haute aristocratie, liés au roi par serment.
Suite de cette visite d'ici quelques jours. Vous pouvez consulter également le site ci-dessous :
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08 juillet 2012
LE BUFFLE ET LA LIONNE EN BRONZE
Voici les photos en bronze de la toute dernière pièce sortie de la fonderie il y a quelques jours : la lionne poursuivant un buffle d'Afrique. L'ensemble mesure 38 cm de long x 16 cm de profondeur x 15 cm de haut. La réalisation par la fonderie Deroyaume est impeccable. Comme d'habitude, j'ai moi-même repris les détails et les finitions : cornes, queue de la lionne, position des animaux sur le socle... Il y a quelques semaines, j'avais aussi retravailé légèrement les cires, notamment la position de la patte arrière droite de la lionne, que je trouvais trop étirée, et l'intérieur de ses oreilles.
Pour mémoire, la note relative à cette pièce en terre peut être lue au lien suivant :
http://www.damiencolcombet.com/archive/2012/04/01/nouvell...
La patine est très belle, parfaitement dans le style de celles des grands sculpteurs du XIXème : marron-noire avec beaucoup de "transparence" qui laisse deviner le métal.
Je me suis amusé à photographier les différentes étapes de la patine ; les voici ci-dessous.
Lorsque les finitions sont terminées et les pièces soudées au socle, l'ensemble est sablé pour retirer le très fine oxydation qui s'est formée à la surface du métal.
Le bronze est alors chauffé au chalumeau et des oxydes sont appliqués au pinceau par petites touches.
Tout le savoir-faire du patineur se révèle ici : il faut couvrir toute la pièce mais ne pas la surcharger pour conserver la nuance souhaitée et garder la "transparence" évoquée plus haut. Le bronze, brûlant, prend une très belle coloration mais est mat.
Lorsque la patine est terminée, on cire le bronze. Si cette opération est faite à chaud, comme sur le buffle ci-dessus, la patine sera très brillante. A froid, elle sera plus mate. Certaines patines colorées doivent obligatoirement être cirées à froid.
Lorsque la pièce est froide, ce qui peut prendre une bonne demi-heure, on fait reluire la cire. La patine évolue au cours des deux ou trois jours qui suivent : elle peut foncer, s'éclaircir, voire changer radicalement de couleur, en particulier pour les patines blanches ou grises qui ont tendance à virer au bleu ou au... rose ! Le marron est beaucoup plus stable.
D'autres photos de cette pièce, ainsi que du buffle et de la lionne séparés, sont visibles dans les albums photos à droite.
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