31 janvier 2014
NOUVELLE CRÉATION : LE BAIN DES HIPPOPOTAMES
L'hippopotame, cet animal énorme, touchant et grotesque, qui fait immédiatement penser à un sac, un polochon, mais qui inquiète un peu car l'on sait que c'est aussi une bête dangereuse.
Grand mâle hippopotame (terre)
L'hippopotame ("cheval de fleuve" en grec) est un mammifère de l'ordre des Artiodactyles, animaux possédant un nombre pair de doigts à chaque pied (ce qui s'oppose aux Périssodactyles, qui présentent un nombre impair de doigts, comme le cheval ou le rhinocéros). Il existe deux genres d'hippopotames : l'hippopotame amphibie, le plus gros et le plus connu, et l'hippopotame nain ou hippopotame pygmée, qui mesure moins de 1 m au garrot et vit en Afrique de l'Ouest où il se fait très discret.
Hippopotame nain (photo prise au zoo de Tunis)
L'hippopotame amphibie, que j'ai représenté en terre, mesure plus d'1,60 m au garrot et jusqu'à 4,50 m de long. On note d'ailleurs des différences très importantes entre certains spécimens relativement bien "proportionnés" et d'autres étonnamment longs. Un hippo adulte pèse environ 4 tonnes. L'hippopotame amphibie est présent dans une grande partie de l'Afrique subsaharienne, mais plus rare à l'ouest qu'à l'est, de la Somalie au Mozambique.
Femelle et son petit (terre)
Cet animal vit généralement en troupeaux qui peuvent atteindre une centaine d'individus, passant leur journée dans l'eau. L'hippo ne possède pas de glandes sudoripares et ne peut donc se rafraîchir qu'en se baignant longuement. S'il reste trop longtemps au soleil, sa peau vire au rouge et une espèce d'huile suinte de son corps. Il peut rester plus de 5 mn sous l'eau et marche volontiers sur le fond des rivières et mares. Les femelles sont très attentives à leurs petits, qu'elles portent souvent sur le dos.
Hippopotame amphibie (zoo de Toronto)
La nuit, quand la température baisse, les hippo sortent pour brouter l'herbe. Ils aiment emprunter souvent les mêmes chemins et finissent par y tracer des ornières assez semblables à celles des voitures. Il est dangereux de se placer entre un hippopotame et l'eau car il charge alors facilement, croyant sans doute qu'on lui barre sa retraite. D'ailleurs, comme les rhinocéros, les hippopotames sont réputés pour leur mauvais caractère et le danger qu'ils font courir aux personnes qui empruntent les voies d'eau où ils séjournent.
Hippopotame amphibie (zoo de Rome)
La tête de l'hippopotame est tout à fait adaptée à ses longs séjours dans l'eau : les oreilles, les yeux et les narines sont parfaitement alignés et placés légèrement en hauteur afin que seuls ces trois organes émergent lorsque l'animal prend son bain. Lorsqu'il sort ainsi la tête de l'eau après une longue plongée, l'hippopotame souffle un grand coup, créant un panache comme le font les baleines.
Le bain des hippopotames (terre)
La gueule de l'hippopotame est immense et peut s'ouvrir selon un angle de 150°. C'est d'ailleurs souvent ainsi qu'il est représenté. On voit alors l'intérieur compliqué de la bouche, fait de bourrelets, de stries, de dents jaunes et pointues semblant pousser en désordre. Cet ivoire est très recherché pour sa finesse.
Selon l'Encyclopédie des animaux de grande chasse en Afrique, de Pierre Fiorenza, la plus longue canine inférieure d'hippopotame répertoriée a été trouvée sur un animal tué en 1909 au Kénya : elle mesurait 1,64 m ! Il s'agissait d'une malformation, mais plusieurs records de plus de 1,10 m ont été répertoriés. Ces canines sont parfois si longues qu'elles percent la mâchoire supérieure, de chaque côté des narines. Sans aller jusque là, j'ai représenté sur mon grand mâle la bosse que font ces canines inférieures près des naseaux.
Hippopotames amphibies (zoo de Ziniaré - Burkina Faso)
Il y a deux ans, un homme ayant recueilli un bébé hippopotame et l'ayant apprivoisé comme un chien - il pouvait le chevaucher - a été tué par l'animal (voir : http://www.megaportail.com/Animaux/9646-un-hippopotame-ap...). En novembre 1999, un hippopotame également apprivoisé par le directeur du zoo de Pessac (Gironde) l'a subitement attaqué et tué alors que l'homme se promenait en vélo dans les allées du parc. Et pour ceux qui croient encore que l'hippopotame est un lourdaud incapable de se déplacer rapidement, une petite vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=icFDZj-XXJ8
Le bain des hippopotames (terre)
J'ai créé plusieurs hippo : le grand mâle, la femelle avec son petit, avachi sur le sol, et une grande scène "Le bain des hippopotames" où l'on retrouve ces animaux au bord de l'eau, un mâle émergeant de la mare tandis qu'un autre hippo sort juste le haut de la tête pour respirer. Cette grande scène mesure 37 cm de côté et 17 cm de haut. Je me suis bien amusé à modeler ce corps lourd et lisse, dont on se demande comment les petites pattes peuvent supporter le poids, ainsi que la tête faite au contraire de plis et bourrelets compliqués, la petite queue boudinée et ridicule, les pieds très obliques surtout aux pattes avant. La version en bronze devrait être prête d'ici deux mois environ.
Grand mâle hippopotame (terre)
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30 janvier 2014
"LE TAUREAU CHARGEANT" EN BRONZE
Le "Taureau chargeant" vient d'être édité en bronze. Le numéro 1/8 était exposé pour la première fois le week-end dernier, au château de Saint Trys (cf. ci-dessous).
J'ai choisi une patine plus foncée que d'habitude pour accentuer le côté puissant et sauvage de cet animal. Néanmoins, elle n'est pas complètement noire mais nuancée de marron et laisse apparaître en transparence le bronze, en particulier sur les flancs du taureau.
Ce Taureau chargeant mesure 36 cm de long du bout des cornes au bout de la queue et 20 cm de haut. D'autres vues sont visibles sur l'album photo à droite.
16:25 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0)
PHOTOS DE L'EXPOSITION AU CHÂTEAU DE SAINT TRYS
Dans le cadre magnifique du château de Saint Trys (cf. http://www.chateaudesainttrys.com), aux portes du Beaujolais, l'exposition qui s'est tenue du 24 au 26 janvier 2014 a été une réussite : les beaux dessins et tableaux du peintre Patrice Bac ornaient les murs des salons, ouverts pour l'occasion, tandis qu'une vingtaine de mes bronzes étaient présentés sur les meubles anciens de la propriété.
De nombreux amateurs, dont un très grand nombre d'enfants, sont venus visiter l'exposition. Voici quelques photos.
Le château de Saint Trys à Anse, près de Villefranche-sur-Saône.
Avec le peintre Patrice Bac (à gauche)
Le grand salon où deux belles toiles de P.Bac accueillaient les visiteurs : l'éléphant chargeant et le cerf.
La sieste des animaux (P.Bac), pleine de poésie.
Perdrix en vol (P.Bac)
Cette exposition fut aussi l'occasion de présenter pour la première fois les nouveaux bronzes : Taureau chargeant et Gorille à la pomme.
Les deux grands groupes d'éléphantes - celles d'Asie au zoo et celles d'Afrique s'abreuvant - ont été très remarquées.
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16 janvier 2014
EXPOSITION DE MES BRONZES AU CHATEAU DE SAINT-TRYS
Le week-end du 25-26 janvier 2014, au château de Saint Trys près de Lyon, se tiendra une exposition de mes bronzes et des peintures de Patrice Bac, artiste bien connu notamment des chasseurs.
Le vernissage aura lieu vendredi 24 janvier de 16h à 22h. L'exposition sera également ouverte samedi 25 janvier de 11h à 20 h et dimanche 27 janvier de 11h à 18h. Je serai présent pendant toute la durée de l'exposition.
Éléphant d'Afrique - Patrice Bac
Château de Saint Trys : allée du Clos de Saint Trys à Pommiers (69480) - www.chateaudesainttrys.com
Pommiers se trouve à 38 km au nord de Lyon, entre Anse et Villefranche
Éléphantes d'Afrique s'abreuvant - Damien Colcombet
20:30 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0)
12 janvier 2014
NOUVEAUX LIVRES SUR LA SCULPTURE, LES ANIMAUX ET L'ART
Je vous rappelle que sur mon site, vous pouvez trouver une présentation d'un grand nombre de livres relatifs à la sculpture animalière mais aussi à la peinture, au dessin et aux animaux en général. Dès la parution d'un nouvel ouvrage ou lorsque mes recherches me permettent d'en dénicher un plus ancien, je les mets en ligne.
Ces livres sont présentés à droite dans l'album photo "Les Livres".
Voici donc le fruit de ma dernière moisson :
Les Editions Abbate-Piolé continuent leur collection sur l'art animalier contemporain avec l'édition du tome 5 portant sur la faune africaine. On y retrouve une cinquantaine d'artistes, peintres et sculpteurs, dont les excellents Patrice Bac, Danielle Beck, Julie Salmon, Philippe Ragot, Christine Pultz, Franck Maes, etc.
Cf. http://www.editions.ap-prod.fr/
"La faune africaine dans l'art contemporain" - Editions Abbate-Piolé - Oct. 2013 - 176 p. - 40 €
Danielle Beck, très grande artiste dont je vous ai fait visiter l'atelier il y a peu (voir http://www.damiencolcombet.com/archive/2013/12/21/visite-...) a édité récemment un recueil de certaines de ses peintures. Un jolie catalogue à savourer.
Le trompe l'œil animalier" - Danielle Beck - Sept. 2013 - 32 p. - 15 €
Le musée de Roubaix, connu sous le nom de "la Piscine", possède de nombreux dessins et bronzes animaliers de Marcel Lémar, de son vrai nom Léon-Marcel Marceau (1892-1941). Cet artiste discret fit partie du "Groupe des Douze" qui comprenait notamment Jane Poupelet, André Margat, Charles Artus, Paul Jouve, Georges Lucien Guyot, François Pompon, etc. Est paru un petit livre très bien fait sur Lémar, que je vous recommande. Même s'il n'a pas le talent des plus grands, certains de ses bronzes comme le crocodile par exemple sont très touchants.
"Les Marcel Lémar de la Piscine" - SilvanaEditoriale - Févr. 2013 - 160 p. - 22 €
Plus ancien, puisqu'il est paru il y a plus de quarante ans, voici "Les Animaliers", ouvrage en anglais qui fait partie de ces livres à la présentation désuète, aux photos en noir et blanc de piètre qualité, mais qu'il n'est pas inintéressant d'avoir car on peut toujours y apprendre quelque chose. Mais autant le "Animals in bronze" de Payne est intéressant par son grand nombre de modèles présentés et le classement astucieux par thème, autant ce livre, comme "The Animaliers" de Mackay, est d'une utilité beaucoup plus limitée : peu de textes, peu d'artistes, présentation pas toujours très cohérente. Mais on peut y trouver la photo d'un bronze rare...
"Bronze sculpture of Les Animaliers" - Jane Horswell - The Antique Collectors' Club - 1971 - 340 p.
Bien plus récent et aussi beaucoup plus instructif, voici un ouvrage sur le sculpteur Carpeaux écrit par Michel Poletti, qui a publié il y a quelques années "Monsieur Barye". MM.Poletti et Richarme tiennent la galerie très connue "L'Univers du bronze" rue de Penthièvre à Paris. Ils ont réalisé des ouvrages de référence comme le Catalogue raisonné des bronzes de Barye ou celui des bronzes de Mêne. Je n'ai pas encore lu cet ouvrage mais nul doute que ce Carpeaux (1827-1875) fera également date. Je me souviens du choc reçu lorsque, étudiant à Paris, j'ai découvert au Grand Palais ses merveilleux bustes de jeunes filles rieuses et sensuelles, ceux de femme plus âgées et empreintes d'une certaine majesté, la grâce touchante du jeune Prince impérial avec son chien Néro, ou encore, plus tard, le sauvage ennui d'Ugolin dévorant ses enfants et la force intérieure de certains bustes d'hommes célèbres.
"Jean-Baptiste Carpeaux - L'homme qui faisait danser les pierres" - Michel Poletti - Edit° Gourcuff Gradenigo - Nov. 2012 - 210 p. - 39 €
Et enfin un livre bien différent mais passionnant qui raconte l'histoire des zoos de Paris, au premier rang desquels la Ménagerie du Jardin des plantes, le Jardin d'acclimatation et le Zoo de Vincennes. Bien fait, très documenté, agréable à lire, cet ouvrage m'a fait réaliser à quel point les zoos ouverts au grand public et non simplement réservés aux rois, princes et ducs sont récents. La Ménagerie du Jardin des Plantes a en effet été créée sous la Révolution, en partie pour recueillir les malheureux animaux de Versailles, bien mal en point. Parmi eux, un couagga, sorte de zèbre d'Afrique du sud ne portant des rayures que sur la tête, le cou et les épaules. Cet espèce a aujourd'hui disparu, hélas. Cela signifie que pour les sculpteurs animaliers du XIXème, au premier rang desquels Barye, le zoo est une formidable nouveauté et l'on comprend l'engouement qu'il provoque. Ce livre relate les relations difficiles entre les conservateurs, parfois "régnant" en véritables dynasties : les Geoffroy Saint-Hilaire, Cuvier et autres Bernardin de Saint-Pierre, l'auteur de Paul et Virginie qui n'avait aucune compétence pour être nommé à ce poste mais s'en sortit finalement bien. Les photos, anciennes, sont amusantes, notamment celle de la fosse aux ours inondée lors de la grande crue de 1910, la foule incroyable devant l'enclos des éléphants, etc.
"Les zoos de Paris" - Jean-Michel Derex - Editions Patrimoines Medias - Oct. 2012 - 126 p. - 35 €
Retrouvez tous ces livres et bien d'autres en suivant ce lien : http://www.damiencolcombet.com/album/les_livres/).
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